Jyvais sur le Web

11.4.06



L'ARAIGNEE

Puis les dernières vapeurs
Alcools tabac
Diffuse amère saveur
Dans mon hamac
Des réseaux de fumées froides
Entrelacées
Mes doigts se dissipent roides
Bleus et dressés
La chair tendre glisse molle
Da,ns le ruisseau
Chaudes sanguines rigoles
Sur le berceau
Comme un nouveau-né qui geint
dans ce sabbat
Tétant de monstrueux seins
Pulpeux et gras
L'aragnée dans la console
De ses filets
Apprète ses casseraoles
Sous le gibet
L'araignée comme un fauteuil
Articulé
Grossit grossit à vue d'oeil
J'ai calculé
J'ai calculé le volume
Et le diamètre
Où le sang gicle et parfume
A plus d'un mète
Trois araignées sur un fil
Sacré trio
Qui se roule et se défile
Comme un yo-yo
Regarde là quoi détale
Sous le lustre
Au plafond de platre pâle
Hiideux frustre
L'araignée est-elle plus grosse
Qu'un micron
Qui grignote les idées fausses
Sur mon front
Dieu fou que mes pieds se glacent
Contre le mur
Pour que le voisin d'en face
S'esclaffe et jure
Que la voisine coquette
Mais si dévote
Accueille enfin ma requête
Dans sa candeur
Que Jésus de Nazareth
Mystique enfant
Entreprenne la conquête
Des bons vivants
Que l'ignoble Belzébuth
Qui ricane
Vous entraîne et je dis zut
Au profane
Que ressuscietent les Morts
Emmitouflés
Que nous décrivent leur sort
Tous les damnés
Les marchands de bicyclette
Sont des salauds
Qui torturent en cachette
Vos boyaux
Laissez dire les savants
Et les farceurs
Les mitrons les charlatans
Les docteurs
Tant j'aime les religieuses
Que les babas
Et l'ardeur industrieuse
Des grands débats
Mais priez le ciel se gâte
Notre père
Pisse en soulevant la patte
Des ampères
Priez les impies s'échappent
Des prisons
Regardez la Vierge attrape
Des poissons.
JV

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